Le départ du coup est le moment décisif où l’oeil informe le cerveau qui commande le mouvement de l’index sur la queue de détente pour le déclenchement du coup. Un départ du coup commandé consciemment provoquera un mouvement opposé du corps, du bras et/ou du poignet en réaction à l’anticipation du recul de l’arme. Pour réussir un bon départ du coup (aussi appelé un bon lâcher du coup), il est important de mettre en place une systématique qui sera répétée pour chaque départ du coup.

Déroulement du départ du coup

1ère phase: La relaxation

Dans cette phase, il s’agit surtout de se détendre, de respirer calmement (la respiration abdominale est recommandée) et de se concentrer sur sa respiration. En ressentant bien le passage de l’air dans les narines, la trachée, et remplissant le ventre. Puis un arrêt de quelques secondes pour ensuite expirer selon le même principe. En suivant consciemment le passage de l’air dans les différents organes, on réussit à se calmer et se détendre. Cela favorise la concentration et le tireur oublie progressivement son environnement extérieur.

2ème phase: La prise en main de l’arme

L’arme doit être bien calée dans la main. Faute de quoi, l’action sur la queue de détente provoquera un mouvement de l’arme et les coups seront dispersés sur la cible.

Coups dispersés sur la cible

3ème phase: La visualisation de la séquence de tir

Le tireur doit visualiser sa séquence de tir ainsi que ses instruments de visée de manière nette. Principalement le guidon net et le cran de mire. Le focus de l’oeil doit donc se faire sur le guidon et non pas sur la cible. (Dans le cas d’un guidon annulaire, la zone blanche entourant la cible est le centre de l’attention du tireur.)

4ème phase: La levée du bras avec la double respiration et le départ du coup

Le coude et le poignet doivent être bloqués puis tout le bras s’élève en direction de la cible. Dans un premier temps, le bras s’élève jusqu’à la bordure supérieure du cadre de la cible puis redescend en-dessous du visuel. Cette action coïncide avec la première respiration et la prise du cran d’arrêt de la queue de détente. Lors de la seconde inspiration, le bras s’élève au-dessus du visuel pour s’abaisser lentement sous le visuel avec l’expiration. Simultanément à l’abaissement du bras, l’index accentue sa pression sur la queue de détente. L’action coordonnée de l’abaissement du bras et de la pression continue et progressive sur la queue de détente se termine par le départ du coup lorsque le bras atteint sa position juste sous le visuel. Avec l’entrainement et la répétition, l’abaissement du bras coordonné avec le départ du coup au moment opportun devient un mouvement-réflexe du tireur (une habitude, lire comment créer une habitude).

5ème phase: Le départ du coup et le maintien de la visée

Maintenir la visée et la position du guidon dans le cran de mire lors et après le départ du coup de même que la queue de détente en butée permet au tireur d’annoncer l’impact. Cela lui permettra d’apporter ensuite les corrections nécessaires. Cet accompagnement du coup évitera au tireur de se tourner trop vite vers le moniteur pour voir son résultat. Il y aura ainsi moins d’influences parasites avec les mouvements de son corps sur le départ du coup. Effectivement, certains tireurs ont la mauvaise habitude de se tourner vers l’affichage du résultat avant même que le coup ne soit sorti du canon ! 🙂 

6ème phase: Relâcher la queue de détente et abaissement du bras

Une fois le repérage ou la visualisation de l’impact effectué, relâcher la détente et abaisser le bras en position d’attente. Lors de l’abaissement du bras, le coude et le poignet restent dans la même position. Annoncer la position de l’impact et comparer avec le résultat.

7ème phase: Reprise de la respiration abdominale

Respirer consciemment avec l’abdomen facilite la relaxation et favorise la concentration sur le moment présent. De plus, se concentrer sur les épaules, la nuque, le cou et la tête pour sentir et relâcher les tensions sera très bénéfique pour la suite de votre tir !  😉

8ème phase: Analyse de la séquence de tir et du départ du coup

Si le coup est bien parti, et que l’arme le permet, une correction peut être faite en tenant compte de l’écart entre l’annonce de l’impact et le résultat réel. Par exemple, si le tireur annonce un “8” à 3h et que le résultat est un “10” alors une correction sera nécessaire. (Pas facile de corriger lorsqu’on fait un “10”. Et pourtant ! 😉 ). Puis se remémorer la séquence de tir et détecter les erreurs ou les points à améliorer.

Recommencer toute la séquence de tir pour les prochains coups en gardant toujours la même systématique avec régularité et précision

Pour chaque phase qui n’est pas correcte, reprendre depuis la phase précédente ou si nécessaire reprendre toute la séquence de tir.

Coup de doigt

Lors d’un coup à sec (c’est-à-dire sans munition), en cas de raté de munition, en cas de mauvaise synchronisation, on peut découvrir un mouvement fâcheux du corps, du bras, du poignet, ou de la main qui s’oppose au recul de l’arme. C’est ce que l’on nomme un coup de doigt ou « arraché le coup ». Afin d’éviter ce mouvement, il faut presser la queue de détente, de manière progressive et continue tout en maintenant les instruments de visée parfaitement alignés.

En restant intensément focalisé sur ses instruments de visée, le tireur peut optimiser la coordination entre le mouvement de l’index et la stabilité du bras. Cela aura pour effet que l’ordre de tirer provenant du cerveau ne sera transmis à l’index qu’au moment d’un alignement parfait et de la totale maîtrise du geste.

Position du doigt sur la queue de détente

La position du doigt sur la queue de détente est cruciale car ce mouvement ne doit surtout pas influencer l’orientation de l’arme. Voici quelques photos pour illustrer mon propos. 


Lorsque la prise en main de l’arme et que la position de l’index sont corrects, le tir atteindra le but prévu pour autant que la pression soit continue et progressive sur la queue de détente. Si l’index exerce une pression latéralement, cela se traduira par un écart en cible d’autant plus important que la force est grande. Ces efforts peuvent être difficiles à percevoir en conditions de tir réel. Par contre, lors d’exercices à sec, sans l’influence du recul de l’arme, vous constaterez immédiatement l’influence d’un mauvais placement de l’index sur la queue de détente. 

Répéter quelques exercices de lâcher sans munition en vous concentrant sur une bonne position de l’index vous permettra une amélioration significative dans vos prochains entrainements. 🙂

Caractéristiques d’un bon lâcher

La meilleure pratique est d’exercer une pression régulière et constante sur la queue de détente cela vous évitera les coups de doigt. Si vous êtes surpris par le départ du coup, c’est plutôt bon signe !

deux bons coups à 10m


Qu’en pensez-vous ? Avez-vous tester cette séquence de tir ? Quels ont été vos résultats?

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