Qu’est-ce que le dopage ?

En général

Le verbe « to dope » est apparu pour la première fois dans le sport équestre au XVIIIe siècle. Ensuite, la première liste de substances et de méthodes interdites fait son apparition pour la première fois en 1968. Cette liste est valable dans le monde entier. Chaque année au mois de janvier, cette liste est actualisée. Ce sujet est relativement complexe car un médicament acheté en Suisse n’aura peut-être pas la même composition qu’un médicament vendu sous le même nom à l’étranger. Attention de toujours sélectionner la liste du pays où le médicament a été acheté. 

En général, lorsque l’on parle de dopage, cela sous-entend :

  1. L’utilisation de substances ou de méthodes qui génèrent un risque pour la santé et le bien-être de l’athlète.
  2. L’utilisation de substances ou de méthodes destinées à augmenter les performances d’un athlète.
  3. Le non-respect des valeurs olympiques que sont l’excellence, l’amitié et le respect.

D’un point de vue populaire, c’est une tricherie de l’athlète pour améliorer ses performances et son niveau de réussite.


doping


Sur le plan sportif – le Code mondial antidopage

Pour la Suisse, le Code mondial antidopage est mis en oeuvre par le Statut concernant le dopage de Swiss Olympic. Dans ce Statut, Swiss Olympic définit onze infractions considérées comme des violations des règles antidopage et qui constituent la définition de “dopage”. Les voici: 

  1. Résultat d’analyse positif – présence d’une substance interdite dans le corps de l’athlète.
  2. Usage ou tentative d’usage – l’athlète est responsable de tout ce qui entre dans son corps.
  3. Refus de se soumettre aux contrôles – cette opposition peut être considérée comme un contrôle positif.
  4. Manquements aux obligations de localisation – l’athlète doit communiquer tout changement de localisation.
  5. Falsification – ou tentative de la part de l’athlète ou d’une autre personne.
  6. Possession – l’athlète ou un membre de l’encadrement possède une substance ou une méthode interdite.
  7. Commerce / trafic – par l’athlète lui-même ou une autre personne.
  8. Administration – à un athlète d’une substance ou méthode interdite en compétition ou interdite hors compétition.
  9. Complicité – tentative de violation des règles antidopage.
  10. Association interdite – de l’athlète avec une personne coupable de violation des règles antidopage.
  11. Empêchement de “whistleblowing” – dissuader quelqu’un de faire une déclaration, intimidation.

Qui peut subir un contrôle antidopage ?

En principe, tous sportif peut être soumis à tout moment à un contrôle antidopage. Peu importe le niveau de l’athlète, l’âge ou sa nationalité, chacun peut faire l’objet d’un contrôle inopiné. Toute détenteur d’une licence ou participant à des compétitions est soumis aux règles fixées par le Code mondial antidopage. Ce Code a été signé par l’ensemble des organisations antidopage présentes sur le plan national ainsi que par les fédérations sportives internationales. Il est en vigueur depuis le 01.01.2009. 

Particulièrement, les sportifs de haut niveau doivent, à tout moment, être disponibles pour se soumettre à un contrôle antidopage. Les athlètes doivent s’informer sur des substances interdites ainsi que les règles et procédures en matière de contrôle antidopage. Il est du devoir de l’athlète de toujours informer les professionnels de la santé de son statut de sportif d’élite.

Voici le lien vers la liste des substances et méthodes interdites.

Celles-ci sont regroupées en trois catégories que voici :

  • Les substances et méthodes interdites dans tous les cas; comme les anabolisants, les hormones, le dopage sanguin, le dopage génétique.
  • Les substances interdites uniquement dans le cadre de compétitions, tels que les stimulants, le cannabis ou les anti-inflammatoires.
  • Les substances interdites uniquement dans certains sports, tels que les bêta-bloquants dans les disciplines exigeant de la concentration.


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Déroulement d’un contrôle antidopage

Les contrôles ont toujours lieu sans préavis. Il peut s’agir de contrôle lors de compétition ou de contrôle d’entraînement. Ces derniers peuvent avoir lieu en tout temps. C’est-à-dire qu’un contrôleur peut se présenter lors de l’entraînement, à la maison ou sur le lieu de travail de l’athlète.

Concrètement, voici les étapes d’un contrôle antidopage: 

1. Convocation et identification

Le contrôleur s’identifie auprès de l’athlète et informe celui-ci de ses droits et obligations par écrit. En signant le formulaire de contrôle l’athlète confirme avoir reçu la convocation au contrôle antidopage. Il confirme son identité et avoir compris les droits et obligations qui découlent de ce contrôle. 

2. Attente et zone de contrôle

Une personne de confiance peut accompagner l’athlète durant tout le processus de contrôle.

3. Choix du gobelet

L’athlète choisit un gobelet à urine et vérifie que son emballage est intact. Il doit y avoir au moins trois gobelets au choix. 

4. Don d’urine

L’athlète donne son urine sous la surveillance d’un contrôleur, femme ou homme selon son sexe. Un minimum de 90 ml d’urine est nécessaire pour le contrôle.

5. Mise sous scellé intermédiaire

Lorsque l’athlète ne parvient pas à fournir 90 ml d’urine en une seule fois, l’échantillon partiel est stocké temporairement dans le flacon B. Le contrôleur inscrira le numéro du scellement intermédiaire sur le formulaire de contrôle. L’athlète reste sous surveillance permanente jusqu’à ce qu’il fournisse à nouveau de l’urine. 

6. Choix du set de contrôle

L’athlète choisit un set de contrôle emballé. Il doit y avoir au moins trois sets au choix. Leur emballage doit être intact y compris la bande de sécurité. Un set contient deux flacons, l’un avec une étiquette rouge (échantillon A) et l’autre avec une étiquette bleue (échantillon B). Les numéros sur l’emballage du set, sur les flacons et sur les couvercles doivent être identiques.

7. Remplissage des sets avec l’urine

L’athlète verse l’urine dans le flacon B (étiquette bleue) jusqu’au repère. Ensuite, il verse 60 ml dans le flacon A (étiquette rouge). Puis, il verse la quantité restante d’urine dans le flacon B jusqu’à la quantité de remplissage maximale. Si la densité de l’urine est trop faible, un nouveau prélèvement est demandé. 

8. Fermeture des flacons

Ensuite, l’athlète ferme les flacons. Un bruit de cliquetis lors de la fermeture assure le scellement du flacon. Une fois scellés, les flacons ne peuvent plus être dévissés ni ouverts. Les analystes du laboratoire découperont les couvercles et élimineront les flacons au terme du processus de contrôle.

9. Etablissement du formulaire de contrôle

Le processus de contrôle respecte l’anonymat de l’athlète. Le laboratoire qui procède aux analyses ne connait que le numéro des flacons, la date du prélèvement, la discipline sportive, le nom du contrôleur et le sexe de l’athlète.

10. Annonce des médicaments consommés

Pour faciliter l’analyse des échantillons, il est recommandé d’indiquer les médicaments absorbés dans les sept jours précédant le test. 

11. Mise sous scellés

L’athlète remet les échantillons dans l’emballage correspondant et les scelle à l’aide d’une bande de sécurité. Le scellement garantit l’intégrité des échantillons jusqu’au moment de l’ouverture des flacons par le laboratoire.

12. Signature et contrôle

L’athlète vérifie l’exactitude des informations mentionnées sur le formulaire. Dans son intérêt, l’athlète devrait consigner par écrit ses éventuelles remarques ou réclamations sur le formulaire de contrôle. La personne chargée du contrôle, les personnes accompagnantes et en dernier lieu l’athlète signent le formulaire de contrôle. 

13. Fin du contrôle

L’athlète reçoit une copie du formulaire de contrôle. L’application stricte, point par point, du processus selon le formulaire respecte les règles régissant le contrôle antidopage. Cette copie est à conserver soigneusement.


Laboratoire


Les résultats du contrôle antidoping

Il faut compter un délai d’environ trois semaines pour obtenir les résultats du contrôle. Les analystes du laboratoire analyseront l’échantillon A. L’échantillon B servira de lever de doute en cas de contestation. Dans l’intervalle, le laboratoire congèle l’échantillon B.

Si le test s’avère négatif, tout est en ordre. L’athlète ne présente aucune substance interdite dans son corps. Lorsque le test est positif, antidoping suisse demande à l’athlète de se prononcer sur ce résultat. Le sportif peut demander une seconde analyse sur la base de l’échantillon B. Dans ce cas, l’athlète peut être présent dans le laboratoire d’analyse ou se faire représenter par une personne de confiance. Si les résultats sont encore positifs, antidoping suisse engage une procédure devant la Chambre disciplinaire pour les cas de dopage de Swiss Olympic. Celle-ci prononce un jugement. Un recours est possible auprès du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) à Lausanne. 



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Conclusion

Se doper c’est se tromper soi-même et tout son entourage ! Pour réussir dans le sport, votre corps reste votre meilleur allié. Il faut donc en prendre grand soin en lui donnant suffisamment de repos, une nourriture équilibrée et une bonne oxygénation. Connaître ses propres limites, ses capacités et savoir écouter son corps sont les bases d’une activité sportive saine. N’oubliez jamais que vous serez acclamé en public pour les efforts et les sacrifices que vous aurez fait dans l’ombre. Et il n’y a pas de raccourci ! 😉 Pratiquer un sport, c’est aussi accepter et gérer les défaites


Pour en savoir plus, les liens utiles antidoping

Agence mondiale antidopage

Le site suisse d’antidopage

Cool and Clean est un programme de prévention dont les thèmes sont l’atteinte des objectifs, le fair-play, le dopage, la drogue. Cool and clean pour un sport loyal et sain. 


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Avez-vous déjà expérimenté un contrôle antidoping ? N’hésitez pas à laisser un commentaire !



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