Introduction

Dans cette ère moderne où la technologie et l’innovation se rencontrent, le pistolet à air comprimé émerge comme une alternative fascinante aux armes à feu traditionnelles. Que vous soyez un passionné de tir ou simplement curieux des avancées technologiques, plongeons-nous dans l’univers du pistolet à air comprimé. Cet article vous guidera à travers son fonctionnement, ses évolutions et les caractéristiques importantes d’un outil de sport de compétition. 

Comprendre le pistolet à air comprimé – fonctionnement

Le principe de fonctionnement d’un pistolet à air comprimé est identique pour toute cette catégorie de pistolets. Il s’agit de propulser un projectile inerte, en plomb, appelé diabolo, en utilisant la détente d’un gaz. Contrairement aux armes à feu, il ne s’agit pas de cartouches propulsées par la combustion de poudre. Ce résultat est atteint à la suite des trois étapes suivantes:

  • La compression d’un volume de gaz
  • La libération de la pression du gaz
  • L’éjection du projectile

Afin que les tirs soient réguliers et précis, le volume de gaz compressé doit être strictement identique pour chaque coup. Ceci est très important pour un outil de sport de compétition. Nous verrons en détail les trois types de compression les plus utilisés dans le tir sportif dans le prochain chapitre. 

La libération de la pression est commandée par la pression sur la queue de détente qui déclenche l’ouverture d’une soupape. Cette ouverture permet au gaz de se détendre dans la chambre et de s’échapper par le canon. Le projectile se trouvant à l’entrée du canon est propulsé hors de celui-ci par l’augmentation rapide de la pression dans la chambre. 

3 Technologies des pistolets à air comprimé

Les systèmes de propulsion utilisés dans les pistolets à air comprimé sont à la fois divers et variés. Dans le cadre du tir sportif au pistolet, il subsiste encore trois générations de propulsion dont nous allons examiner les caractéristiques ci-dessous. 

La compression des pistolets à air comprimé au moyen d’un levier

Bien que de plus en plus rare, vous pouvez encore parfois voir certains modèles de pistolets à air comprimé manuels. Ce sont des modèles plus anciens qui fonctionnent néanmoins encore très bien. Leur principal désavantage est le manque de pièces de rechange, notamment de joints d’étanchéité des systèmes de compression.

Les débuts: le système à ressort

Le tireur manipule un levier pour compresser un ressort qui sera libéré lors de la pression sur la détente. Il peut s’agir d’un levier latéral ou en dessous du canon, ou aussi le canon qui pivote vers le bas. Le ressort lié à un piston déplacera celui-ci en augmentant le volume d’air se trouvant dans le cylindre. Une fois le diabolo déposé dans l’auget de chargement puis poussé à l’entrée du canon, le cylindre devient étanche avec la fermeture du levier d’armement et de chargement. Une pression sur la queue de détente, libère le ressort qui pousse le piston et comprime l’air dans le cylindre. Cet air comprimé s’échappe par le canon en propulsant le plomb hors de celui-ci.

On peut comparer ce principe à celui d’une pompe à vélo. Vous tirez la poignée vers l’arrière et un mécanisme (un ressort lié au système de détente) déclenche le mouvement de la poignée vers l’avant gonflant votre vélo. 😉

Exemple: Walther LP53, Feinwerkbau 65, etc.

ressorts

Le système à vérin

Ce système est très similaire au précédent, c’est une évolution qui supprime le mécanisme du ressort. Le tireur comprime de l’air manuellement au moyen d’un levier. Puis lorsqu’il actionne la queue de détente, une soupape libère la pression qui expulse le diabolo hors du canon. Ce système est plus silencieux car il y a moins de pièces mécaniques en mouvement. Il a aussi l’avantage d’être plus léger. 

Ces systèmes fonctionnent bien mais sont vite éreintant. Effectivement, si tôt que le tireur participe à une compétition où il doit tirer 60 diabolos, il devra effectuer 60 mouvements de charge qui requièrent beaucoup de force. 💪 Mais ils ont l’avantage d’être autonomes, c’est-à-dire que vous n’avez pas besoin de réserve d’air ou de gaz. 

Petit détail: Les pistolets disposants d’un levier seront plus précis que ceux dont le canon basculant sert de levier de compression. Tout simplement parce que le canon est fixe, sans aucun jeu. 

Exemple: Walther LPM-1, Feinwerkbau série 100, Pardini K58, etc.

L’émergence des cartouches de CO2

Ensuite, les fabricants ont développé des systèmes sans levier de chargement disposant d’une réserve de gaz. Le gaz sous la forme de CO2 liquide est stocké dans une cartouche située sous le canon, soit parallèlement à celui-ci soit verticalement. Le CO2 sous forme liquide dans la cartouche passe dans la chambre antérieure permettant son expansion. Lorsque le tireur déclenche le tir, une soupape s’ouvre permettant le passage du dioxyde de carbone (CO2) gazeux dans la chambre postérieure. L’augmentation subite de la pression dans celle-ci expulse le diabolo hors du canon. 

La technologie du CO2 offre un confort d’utilisation appréciable au tireur. Effectivement, le chargement se fait simplement en basculant le levier d’armement, puis on dépose le diabolo dans l’auget de chargement. Ensuite, on bascule le levier d’armement vers l’avant et le pistolet est prêt au tir. 

Etant donné que le CO2 est stocké sous forme liquide dans la cartouche, le tireur doit peser sa cartouche pour connaître son niveau de remplissage. Le poids de la cartouche à vide est gravé sur la cartouche elle-même. Le résultat de la pesée diminué de la valeur inscrite sur la cartouche indique le niveau de remplissage. Sur les premiers modèles fonctionnant selon la technologie du CO2, la cartouche ne peut pas être démontée. En conséquence, le tireur pèse le pistolet complet équipé de la cartouche vide. Une fois, le remplissage terminé, le tireur doit peser à nouveau son pistolet pour connaître l’état de remplissage. 

Cette technologie est en voie de disparition en raison des nuisances générées par l’utilisation du dioxyde de carbone (CO2) dans les espaces fermés. Effectivement, lors de chaque tir, une petite quantité de CO2 est rejetée dans l’atmosphère et cela n’est pas très sain! 

Exemple: Walther CPM-1, Pardini K60 & K90, Hämmerli Sparkler, etc.

Bouteilles air comprime

Les systèmes à cartouche d’air

L’essor des pistolets équipés de cartouches de gaz s’est accéléré avec l’arrivée de pistolets munis de cartouches d’air comprimé. Ces cartouches, souvent en aluminium, intègrent un manomètre à leur extrémité. Le tireur connaît en tout temps le niveau de remplissage de sa cartouche et peut anticiper l’appoint en air comprimé avant une compétition. Ces pistolets sont silencieux car il n’y a pas de pièces en mouvement rendant le tir sportif « fun » et ludique. Le seul bruit provient de l’échappement de l’air par le canon lors de l’expulsion du diabolo. Toutefois, à une distance d’environ 1 mètre du tireur, ce « pfiiooouuut » d’échappement d’air représente tout de même quelques 90 décibels. C’est pourquoi les tireurs et les personnes dans le stand doivent porter des protections auriculaires telles que des bouchons en silicone ou en mousse.

Notons que ce bruit d’échappement d’air est propre à tous les pistolets à air comprimé quelle que soit la technologie utilisée. 

Les cartouches emmagasinent de l’air comprimé entre 200 et 300 bar en fonction de l’arme et de la cartouche. La cartouche est reliée au pistolet par l’intermédiaire d’un réducteur de pression où celle-ci est réduite aux environs de 70 bar. Tant que la pression à l’intérieur de la cartouche est supérieure à la pression réduite, les tirs seront très précis et réguliers. Cette plage est marquée par une zone verte sur le manomètre de contrôle de pression de la cartouche. La zone jaune indique une réserve de pression inférieure à la pression réduite au niveau du réducteur. Dans ce cas, le bruit de propulsion diminue et les tirs ont tendance à plonger vers le bas de la cible. Cela se traduit par des trous sur la cible évasés vers le bas car la puissance vient à manquer. 

Exemple: Walther LP500, Hämmerli AP20, Pardini K12, etc.

Remplissage et recommandations concernant les cartouches

Cartouches au dioxyde de carbone (CO2)

En principe des fabricants fournissent un raccord permettant de connecter la cartouche à une bouteille d’approvisionnement en CO2. Pour connaître le niveau de remplissage de leur cartouche de CO2, les tireurs la pèsent au moyen d’une balance électronique. Le stockage du gaz sous la forme liquide permet d’emmagasiner beaucoup d’énergie dans un très petit volume. Il est aussi important de savoir que plus la température augmente, plus la pression augmente à l’intérieur du conteneur. Pour cette raison, les récipients sous pression ne doivent pas être exposé à des températures excédant 50°C.

Afin de recharger un conteneur à gaz sous pression depuis un autre conteneur également sous pression, il faut une différence de pression entre les deux conteneurs. Ce différentiel de pression est généré par une différence de température. Vous comprenez maintenant la raison pour laquelle certains tireurs placent leur cartouche quelques minutes au réfrigérateur avant le remplissage… Eh bien, non, ils ne sont pas fous ! 😉

Comme le gaz se trouve à l’état liquide, il est incompressible. Cependant, si la température diminue, le liquide se contracte. Cette contraction offre un espace supplémentaire qui peut être rempli. C’est le même principe que l’eau qui gèle dans un tuyau et qui endommagera le tuyau lors du dégèle par sa dilatation. 

Très important:

Il faut impérativement respecter le poids maximal de remplissage faute de quoi votre pistolet à air comprimé subira des dysfonctionnements et devient dangereux. Si le poids maximal est dépassé lors du remplissage, la cartouche doit être purgée selon les indications du fabricant jusqu’à l’obtention du poids maximal admissible. 

Remarque: lorsque vous ne disposez pas d’un moyen de refroidir votre cartouche, vous pouvez purger le CO2 résiduel au moyen du système de purge fourni par le fabricant. 

Dans tous les cas, il convient de lire le mode d’emploi spécifique à chaque arme et de respecter scrupuleusement les directives du fabricant. 

Modes Emploi

Cartouches d’air

Comme pour les systèmes à gaz, un raccord spécifique permet de relier la cartouche à la bouteille d’approvisionnement de grande capacité pour le remplissage. Actuellement, il y a deux grandes catégories de bouteilles, celles à 200 bar et celles à 300 bar. Une inscription sur le raccord de la bouteille ainsi qu’un diamètre différent permet de reconnaître les bouteilles. Au fur et à mesure que la bouteille se vide, sa pression diminuera. Cela signifie qu’une bouteille de 200 bar à moitié pleine remplira votre cartouche au maximum à 100 bar. Si vous connectez votre cartouche contenant encore 150 bar de pression à cette bouteille en vue de la compléter avant un concours, que se passera-t-il ? Vous allez simplement transférer une partie des 50 bar supplémentaires de votre cartouche dans la bouteille… En fait, vous diminuerez votre réserve au profit de la bouteille ! 🙁

Il existe aussi des pompes manuelles haute pression capables de remplir votre cartouche à 200 bar mais cela requiert beaucoup d’efforts! Ces pompes ressemblent à des pompes à vélo en beaucoup plus performant et fatiguant… Vous trouverez également des compresseurs haute pression pour remplir cartouches et bouteilles mais ils sont très onéreux. La solution la plus économique consiste à se procurer une bouteille du genre plongée et à la faire remplir dans un commerce spécialisé. 

Conclusion

Le pistolet à air comprimé est un outil de sport bien adapté à la formation de base des tireurs. Sa légèreté, sa simplicité, son faible recul, son faible niveau sonore et son excellente précision en font l’outil de sport par excellence pour les juniors et les tireurs débutants. Par ailleurs, les faibles coûts d’entretien et des diabolos permet aux tireurs d’avoir un volume de tir élevé sans se ruiner. En effet, il faut compter moins de CHF 10.- pour une boîte de 500 diabolos de match standard de calibre 4.5 mm. Autre avantage, il existe beaucoup de stands de tir à 10 mètres aménagés dans les sous-sol de bâtiments. Le tir à l’air comprimé permet aux tireurs de s’entraîner durant l’hiver dans un environnement chauffé, isolé et confortable. 🙂

Est-ce que cet article vous aide à comprendre le fonctionnement d’un pistolet à air comprimé ? Personnellement, j’aime beaucoup le tir à l’air comprimé, qu’en est-il à votre sujet ? N’hésitez pas à laisser un commentaire !

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