La définition d’une munition
Ce qui est nécessaire à l’approvisionnement des armes à feu (cartouches, projectiles, charges de poudre, fusées, amorces, etc.) Source: Larousse
Explosifs et projectiles nécessaires au chargement des armes à feu (balles, cartouches, obus) ou lâchés par un avion (bombes). Source: Dictionnaires Le Robert

Les standards en terme de munition pour le tir sportif
La munition utilisée en tir sportif est appelée soit plombs (ou aussi Diabolo) ou alors cartouches ou balles en fonction de leur conception. Le plomb est un alliage de plusieurs métaux moulé très précisément. Les cartouches ou balles sont un assemblage de différents éléments destinés à propulser un projectile. Il existe une très grande variété de cartouches qui se démarquent par leur portée, leur calibre, et leurs caractéristiques spécifiques.
Pour le tir sportif, il y a le petit calibre (.22lr) pour des distances de 50 mètres à la carabine. On trouve également le petit calibre pour le pistolet à 25 et 50 mètres. Sinon il y a du gros calibre au pistolet pour des distances de 25 à 50 mètres (en général 9 mm). Les tireurs au fusil à 300 mètres tirent aussi du gros calibre (7.5 mm ou 5.6 mm).
On qualifie de gros calibre, une munition supérieure ou égale à un calibre de 5.6 mm.
Les plombs ou diabolos
Les plombs sont utilisés par des armes à air comprimé ou à CO2 qui tirent sur des distances de 10 mètres à l’intérieur (dans le cadre du tir sportif). Le calibre des diabolos est de 4.5 millimètres (0.177 pouces) et leur poids est d’environ 0.5 gramme. Le profil du plomb a été étudié pour offrir une bonne constance et un impact propre sur la cible. Le diabolo est forcé dans le canon de l’outil de sport. Sa jupe (partie arrière du plomb qui ressemble à une jupe) suit l’empreinte des rainures du canon. Les rainures du canon initieront une rotation du diabolo garantissant ainsi une bonne stabilité et précision de la trajectoire du plomb jusqu’au carton de la cible.

Les cartouches ou balles
La munition des armes à feu est des cartouches ou des balles. Elles sont composées d’un conteneur appelé douille ou étui, d’un système d’allumage à choc ou friction (l’amorce), d’un combustible (la poudre) et d’un projectile (ou ogive).

La douille est souvent en laiton car ce matériau peut se déformer sans se rompre. C’est le conteneur de la poudre, le support de l’amorce et le projectile est serti à son extrémité.
Les projectiles sont classés en 2 catégories: les projectiles homogènes (une seule matière, par exemple le plomb) et les projectiles chemisés. Ceux-ci ont un noyau en plomb avec par exemple un chemisage en cuivre.

L’amorce sert à enflammer la poudre. Il s’agit d’un explosif très sensible aux chocs et aux frictions. Un simple choc déclenche le processus de mise à feu.
La poudre sert de charge propulsive. La combustion de la poudre produira des gaz qui forceront le projectile hors du canon. En fonction des types de poudre utilisée, la combustion dégagera plus ou moins de chaleur, et le volume spécifique de gaz variera. Une poudre à grande vivacité va produire un grand volume de gaz et brûler rapidement. Inversement, une poudre lente produira moins de gaz du fait de ces grains plus petits et la combustion sera plus longue. La vitesse de combustion de la poudre est adaptée par le fabriquant à la masse du projectile serti sur la douille ainsi qu’à l’arme utilisée. Pour cette raison, on trouvera de la munition pour fusil et une munition avec une poudre différente pour les armes de poing.
Munition pour fusil ou pour pistolet: la différence
Pour tirer des projectiles lourds, la munition devra être composée d’une poudre à combustion lente pour que la pression des gaz augmente relativement lentement laissant ainsi le temps au projectile de se mettre en mouvement. De même, un canon long nécessite une poudre plus lente pour que la combustion et l’augmentation des gaz durent autant que le projectile prendra pour quitter le canon.
L’utilisation d’une munition à base de poudre vive peut provoquer le gonflement du canon en raison de l’augmentation plus rapide de la pression que le départ et l’accélération du projectile. 🙁
Les pistolets auront besoin d’une munition composée d’une poudre avec une bonne vivacité pour que la combustion soit terminée juste avant que le projectile quitte le canon. Une flamme au niveau de la bouche du canon indique que la poudre n’a pas fini sa combustion, donc un mauvais choix de munition.
La munition à percussion annulaire ou à percussion centrale


Les cartouches de petit calibre (.22lr) sont en majorité à percussion annulaire. C’est à dire qu’il n’y a pas de capsule d’amorçage. L’explosif qui sert d’amorçage est projeté par rotation dans le bord de l’étui, dans son bourrelet. C’est l’étape la plus délicate de la fabrication au niveau de la sécurité. Actuellement, à l’exception du .22lr, très peu de munitions utilisent ce genre de mise à feu.
Les cartouches à percussion centrale sont munies d’une capsule d’amorçage dans leur culot. Il existe 2 types de capsule d’amorçage. Les amorces de type Berdan plutôt utilisées pour les munitions de petits calibres (9mm et en-dessous) et les amorces de types Boxer installées sur des calibres de 9mm Para et supérieurs.
Les douilles avec un trou central doivent être équipées d’amorces de type Boxer alors que celles munies de 2 petits trous (parfois aussi trois trous) sont du type Berdan. On verra cette différence en regardant à l’intérieur de la douille. Si l’amorce est retirée de la douille, on verra que les douilles du type Berdan on une petite enclume où le percuteur frappera alors qu’il y aura qu’un simple trou sur une douille de type Boxer.




Pour des raisons écologiques, les fabricants s’efforcent de supprimer les métaux lourds de toutes les amorces. On trouvera les lettres SX pour les munitions équipées d’amorces Sintox, LF pour Lead Free ou également CF pour Clean Fire, en fonction des fabricants.
Conclusion
Comme les munitions, les armes du tir sportif n’ont jamais un canon 100% identique. Le tireur devra donc trouver la munition convenant le mieux à son arme en fonction des caractéristiques propres à chaque munition. Pour les tireurs de compétition, il est d’usage de tester différents lots de munitions pour trouver celle qui conviendra le mieux au canon de son arme. Effectivement, on peut constater des différences microscopiques en fonction des lots de production.
Vous avez expérimenté des grandes différences avec votre munition avant d’être satisfait? N’hésitez pas à laisser un commentaire et à partager vos essais.
Bonjour Evelyne et merci pour votre rubrique sur les munitions.
Une petite coquille s’est glissée dans votre texte; un plomb diabolo pèse environ 0,50 gr. et non 50 gr. mais je pense que chaque tireur au plomb aura rectifié de lui-même).
Bien cordialement
Bonjour Michel,
Effectivement, bien vu, j’ai corrigé l’erreur.
Merci pour votre contribution! 🙂