Connaître les 4 fondamentaux du tir pour progresser
Lors de la mise en pratique de ces 4 fondamentaux du tir, le tireur peut s’attendre à une belle progression. Ces basiques permettront au tireur sportif les appliquant d’obtenir de jolis groupements de touchés. Il faudra toujours répéter les mêmes gestes, la même séquence de tir avec une position stable et un point zéro bien centré sur la cible.
Alors quels sont ces 4 fondamentaux du tir que tout tireur sportif se doit de connaître et d’appliquer ?
- La visée
- La respiration
- Le déclenchement du coup
- Le maintien après le déclenchement du coup
En répétant toujours les mêmes actions, les mêmes gestes, le tireur devrait toujours obtenir le même résultat. Si ce résultat est un dix et que le tireur répète exactement les mêmes mouvement ayant conduit à ce dix pour les 60 prochains coups de son match, il est sûr de gagner ! 😉
1er Fondamental du tir : La visée
La visée consiste à faire coïncider la ligne de mire de la carabine avec la ligne de visée. Pour rappel, la ligne de mire correspond à la ligne entre l’iris du dioptre et le guidon d’une arme. La ligne imaginaire qui relie l’oeil du tireur à la cible se nomme la ligne de visée. La visée est le premier des 4 fondamentaux du tir sportif.
Les limitations de l’oeil font qu’il réussit à viser parfaitement une cible seulement un court moment. Cette durée est d’environ 5 à 7 secondes. Ensuite, l’image peut perdre en qualité ou alors la qualité de la coordination oeil-index se dégrade notablement.
Pour maintenir une bonne vision, le tireur doit éviter toute contrainte musculaire au niveau de la nuque, du cou et des épaules. Effectivement, des torsions ou tensions au niveau du cou peuvent perturber le flux sanguin, la respiration et donc l’alimentation ainsi que l’oxygénation de l’oeil.
Les muscles du visage influencent eux aussi en fonction de leur tension ou de leur décontraction, le point d’appui de la joue sur l’appui-joue. En conséquence, la position de la tête ne sera plus identique et la ligne de mire sera légèrement décalée par rapport à la ligne de visée. Vous pouvez facilement constater cette différence en serrant et en relâchant la mâchoire. La tête bouge et l’alignement sur la cible aussi.
Un autre petit détail consiste à masquer l’oeil qui ne vise pas au moyen d’un cache-oeil translucide. De cette façon, les deux yeux restent ouverts et reçoivent la même quantité de lumière. Il n’y a plus d’écart d’ouverture de la pupille entre les deux yeux et le tireur se fatigue moins. Pour un match de 60 coups, cela a son importance.
2ème Fondamental du tir : La respiration
La respiration rythme le tir et alimente le corps en oxygène. Cependant c’est aussi un facteur perturbant parce que lors de chaque inspiration / expiration, le tireur bouge ! Pour cette raison, le déclenchement du coup aura lieu lorsque le tireur sera en apnée.
En tir sportif, le tireur utilise la respiration dite abdominale, c’est-à-dire qu’il va faire gonfler / dégonfler son ventre au moyen de son diaphragme. Cette respiration plus profonde que la respiration dite thoracique diminue les mouvements du haut du corps et participe principalement à réduire le stress. Le tireur est plus calme, son rythme cardiaque diminue et il est aussi plus stable.
Afin d’obtenir un joli groupement des impacts sur la cible, il faut que la quantité d’air dans les poumons soit toujours identique lors du départ du coup. Lorsque le tireur inspire, son arme pointe en-dessous du visuel de la cible (le ventre se gonfle et le canon de l’arme pointe vers le bas en position couchée, l’inverse pour la position debout). Puis en expirant, le canon de son arme remontera sur la cible. Au moment où la hauteur du canon s’aligne sur le centre du visuel, le tireur devrait avoir expiré. Il ne faut pas forcer pour expirer complètement tout l’air des poumons mais juste expirer l’air qu’il suffit pour être confortable… et bien aligné sur la cible !
Si au terme de l’expiration “confortable”, le tireur voit son arme pointer ailleurs que sur le centre de sa zone de déclenchement, alors un réglage de plaque de couche ou des bipieds est nécessaire.
3ème Fondamental du tir : Le déclenchement du coup
Chez le tireur sportif, le déclenchement du coup doit devenir un mouvement réflexe. Et c’est avec la pratique que ce 3ème fondamental du tir devient un mouvement réflexe du tireur. Cela signifie que lorsque l’oeil du tireur capte l’image parfaite de la visée, automatiquement la pression du doigt sur la détente s’accroît et le coup part. Ce mouvement réflexe est très similaire au réflexe conditionné de Pavlov.
Comment créer ce mouvement réflexe ? Par la pratique, tout simplement. Lorsqu’une action est répétée un grand nombre de fois, le cerveau humain automatisera l’action. Dès lors le tireur n’aura plus à se préoccuper de ce geste car le cerveau a associé l’image de la visée parfaite avec la pression sur la queue de détente et le déclenchement du coup. Ce mouvement réflexe est complètement géré par l’inconscient du tireur qui est infiniment plus rapide que le conscient. Le déclenchement du coup sera donc provoqué avant même que le conscient du tireur réalise que sa visée est parfaite et qu’il est temps d’appuyer sur la détente.
Pour une meilleure sensibilité au niveau de l’index sur la queue de détente, le tireur appuie le milieu de la première phalange sur la détente. L’index doit tirer vers l’arrière parallèlement à l’axe du tir. Lorsque l’index atteint le cran d’arrêt, il faut continuer d’augmenter la pression sans à-coups pour provoquer le déclenchement du coup.
4ème Fondamental du tir : Le maintien
La phase de maintien et de visée après le déclenchement du coup est particulièrement importante au tir à l’air comprimé. Effectivement, la force de propulsion et la vitesse du projectile propulsé avec de l’air comprimé est moins importante qu’avec une arme à feu. Cela se traduit par un temps plus long pour éjecter le projectile du canon. Si le tireur bouge une fraction de seconde après le déclenchement du coup, le projectile n’ayant pas encore quitté le canon sera dévié conduisant immanquablement à un petit coup.
Toutes les écoles de tir recommandent de maintenir la visée une à deux secondes après le départ du coup. De cette façon, le tireur peut aussi prendre conscience de l’emplacement de son tir. En maintenant la même position après le déclenchement du coup, le tireur peut reconstruire dans sa tête le moment de départ du coup et il pourra annoncer précisément la position de l’impact sur la cible.
L’observation du mouvement de recul de la bouche du canon est aussi un bon indicateur quant à la position du tireur. Lorsque l’arme effectue toujours le même mouvement au départ du coup, le tireur est stable. Si l’arme se déplace vers la gauche ou vers la droite avec le recul, c’est peut-être le signe d’un mauvais épaulement ou dans tous les cas, une position peu stable. Le tireur sensibilisé à ce fondamental de tir utilisera cet indicateur à son avantage. Il optimisera sa position ou les réglages de sa carabine pour obtenir un retour au point zéro à la suite du recul après chaque coup.
Les deux questions à se poser avec ce dernier fondamental du tir sont :
- Qu’est-ce que je vois après mon déclenchement du coup ?
- Quel est mon ressenti musculaire après le déclenchement du coup ?
Les réponses vous indiqueront les points à améliorer dans votre pratique du tir sportif.
Conclusion
Selon la théorie, ces 4 fondamentaux du tir font que le tireur ne fait plus de coups en dessous du 9 ! Effectivement, beaucoup de bons tireurs confirment cette thèse …
Personnellement, je me suis donnée le temps d’apprendre et de vraiment utiliser ces 4 fondamentaux du tir lors de mes entraînements et concours durant cette année.
Et alors ? Quelles sont mes conclusions ? Oui c’est vrai, ça paie ! Il faut de l’entraînement, mais respecter ces fondamentaux du tir m’a permis de bien progresser durant cette saison de tir. 🙂
Connaissiez-vous ces 4 fondamentaux du tir qui s’appliquent à toutes les disciplines moyennant quelques adaptations ? Partagez vos expériences dans les commentaires.